<p class="ql-block">远方 · 旅行日记</p><p class="ql-block">18 août 2025 · Day 2</p><p class="ql-block">地点: 突尼斯</p><p class="ql-block">心情: 兴奋、温暖</p><p class="ql-block"><br></p><p class="ql-block">今天是我在突尼斯的第一天。很幸运,早餐时又遇到了一位法国与突尼斯混血的女士——莫费达,大约五十岁多一点,美丽、和气、善良又活泼。我们很快就成了旅伴,相处愉快。</p><p class="ql-block">原本打算自己用 inDrive 叫车,正好有位出租车司机走过来,价格差不多,于是便跟他走了。结果这一整天几乎玩遍了多个景点,虽然回来时又热又累,几乎要瘫倒,但过程特别值得。</p><p class="ql-block">上午在街边悠闲地喝了杯咖啡,顺便去兑换现金。路边的小摊上,有人擦鞋的场景,让我一下想起了童年。之后买了一张 12 第纳尔的景点联票,景点一天看不完,太阳火辣,加上自己年纪大了,走得也有些吃力。</p><p class="ql-block">我们的第一站是 Sidi Bou Said。这座小镇依山而建,满眼都是白墙与蓝窗,清爽明亮,仿佛掉进了一张明信片。海风从远处吹来,夹杂着淡淡的茉莉花香。街上有不少游客,也有坐在门口闲谈的老人,时间似乎在这里走得很慢。站在高处往下看,蔚蓝的大海与整齐的屋顶相映成趣,美得让人舍不得移开视线。</p><p class="ql-block">我们去了 Sidi Bou Said、La Goulette 以及迦太基遗址。白墙蓝窗的小镇,海风拂面,和古老遗迹交织在一起。那看到的不是几块“破石头”,而是真实的历史见证,是古老而伟大的人民留下的印记。</p><p class="ql-block">换个角度,走向历史。走近迦太基遗址——阳光依旧猛烈,车驶近遗址,远远就能看到石柱和残垣。下车时,心里忽然生出一种庄重感:这不是随便几块散落的石头,而是曾经辉煌一时的古城,曾经与罗马抗衡的文明。</p><p class="ql-block">走在遗迹间,地面上残留的马赛克花纹依稀还能看出当年的精致。断裂的石柱像是时间留下的骨骼,静静矗立。站在高处望向大海,脑海中不由浮现出当年舰队出征的画面。阳光下的海面闪耀着光芒,仿佛在提醒:文明会衰落,但大海和历史的记忆不会消失。</p><p class="ql-block">La Goulette 是突尼斯的港口小镇。海边的空气咸咸的,太阳照在海面上,水波闪闪发光。这里的生活气息浓厚,不同于观光小镇的安静,港口边充满了热闹与活力。渔船停靠在岸边,有人在修补渔网,也有人大声招呼卖鱼。走在街头,可以感受到这里的真实与质朴。突尼斯的心跳在此刻听得真切。</p><p class="ql-block">车上有说有笑,司机一路照顾我们,返程时甚至送给我们一束他亲手摘的茉莉花,清香扑鼻,暖心至极。途中他还帮我们拍照,留下了许多美好的回忆。出租车司机递来带着体温的茉莉花束,仙人掌果的清甜在莫费达的笑声中融化。旅途最珍贵的纪念品,原是这些不期而遇的善意。</p><p class="ql-block">路边看到仙人掌上结满了果子,莫费达建议我尝尝。2 第纳尔买了四个,两人一人两个。果子清甜,我们在会心的笑声中结束了一天的行程。突尼斯就这样把它的灵魂藏在这些缝隙里,而我也好幸运地接住了它。</p> <p class="ql-block">今日小结</p><p class="ql-block"> • 花费提醒: 12DT 的景点联票很划算,但景点数量多,最好分两天慢慢看。</p><p class="ql-block"> • 出行工具: 出租车价格合适,司机还格外热情,留下了美好的体验。</p><p class="ql-block"> • 小感悟: 白墙蓝窗的小镇、咸咸的海风、甜蜜的仙人掌果——真正让人难忘的,是和旅伴、司机、陌生人之间那份善意与温情。</p> <p class="ql-block">2026/08/18</p><p class="ql-block"><br></p><p class="ql-block">Aujourd’hui, c’est mon premier jour à Tunis. Quelle chance : au petit-déjeuner, j’ai retrouvé Mofeida, une Franco-Tunisienne d’un peu plus de cinquante ans, belle, douce, bienveillante et pleine de vivacité. Très vite, nous sommes devenues compagnes de route, et la journée s’annonçait déjà agréable.</p><p class="ql-block">Nous comptions d’abord réserver un trajet via l’application inDrive, mais un chauffeur de taxi est venu à notre rencontre. Le prix était semblable, alors nous avons accepté sa proposition. Finalement, il nous a conduites presque partout dans la journée. Certes, au retour j’étais épuisée par la chaleur et les kilomètres parcourus, mais chaque instant en valait la peine.</p><p class="ql-block">Le matin, nous nous sommes installées à une terrasse pour savourer un café, avant d’aller échanger un peu d’argent. Sur le trottoir, un petit stand de cireurs de chaussures m’a rappelé mes souvenirs d’enfance. Ensuite, j’ai acheté un billet groupé pour les sites touristiques, 12 dinars tunisiens, trop de lieux pour être visités en une seule journée. Le soleil était brûlant et, avec l’âge, la marche devient plus éprouvante.</p><p class="ql-block">Notre première étape fut Sidi Bou Said. Le village, accroché à la colline, déploie ses maisons blanches aux volets bleus, éclatantes sous le soleil. On dirait une carte postale grandeur nature. Le vent marin portait avec lui un parfum léger de jasmin. Dans les ruelles, des touristes flânaient, tandis que des anciens bavardaient tranquillement devant leur porte. Ici, le temps semblait ralentir. Du haut du village, le regard embrassait la mer bleue et les toits alignés — un tableau si harmonieux qu’on avait du mal à s’en détacher.</p><p class="ql-block">Nous avons poursuivi vers Sidi Bou Said, La Goulette et les vestiges de Carthage. Le blanc et le bleu des façades, la brise marine, les pierres anciennes : ce que l’on contemple, ce ne sont pas de simples “morceaux de ruine”, mais les témoins vivants d’une histoire, l’empreinte laissée par un peuple ancien et grandiose.</p><p class="ql-block">À Carthage, le soleil écrasait toujours la terre. En approchant du site, les colonnes et les ruines se découpaient au loin. En descendant de la voiture, une solennité m’a saisie : ce n’étaient pas de simples blocs éparpillés, mais les restes d’une cité autrefois florissante, qui osa défier Rome. En marchant parmi les ruines, je distinguais encore des mosaïques délicates incrustées dans le sol, tandis que des colonnes brisées, telles des ossements du temps, se dressaient en silence. Du haut de la colline, face à la mer, j’imaginais les flottes partant en guerre. L’éclat du soleil sur les vagues murmurait que les civilisations s’effondrent, mais que la mer et la mémoire survivent.</p><p class="ql-block">À La Goulette, le port battait son plein. L’air sentait le sel, les vagues brillaient sous le soleil. Contrairement au calme d’un village touristique, le port vibrait d’énergie : des pêcheurs réparaient leurs filets, d’autres criaient pour vendre leur poisson. En marchant dans ces rues, on ressentait toute la vérité et la simplicité de la vie locale. Le battement de cœur de Tunis résonnait clairement à cet instant.</p><p class="ql-block">Sur la route du retour, le chauffeur continua de nous choyer. Il m’offrit un bouquet de jasmin fraîchement cueilli, encore tiède de sa main, dont le parfum délicat m’a profondément touchée. Il prit aussi des photos pour nous, immortalisant des instants précieux. Un bouquet de jasmin encore chaud, la douceur d’un fruit de cactus partagé dans le rire de Mofeida — voilà les plus beaux souvenirs de voyage : ces gestes de bonté surgis par hasard.</p><p class="ql-block">En chemin, nous avons acheté quatre figues de barbarie pour 2 dinars. Deux chacune, sucrées et juteuses. Dans nos sourires complices, la journée s’est achevée doucement. Tunis cache son âme dans ces interstices, et j’ai eu la chance de la recevoir.</p> <p class="ql-block">Bilan du jour</p><p class="ql-block"> • Budget : Le billet combiné à 12 DT est avantageux, mais il vaut mieux prévoir deux jours pour profiter de tous les sites.</p><p class="ql-block"> • Transport : Taxi à prix honnête, chauffeur chaleureux et serviable.</p><p class="ql-block"> • Réflexion : Les murs blancs et fenêtres bleues, l’air marin, la douceur des figues de barbarie… Ce qui reste le plus précieux, ce sont les instants de bienveillance partagés avec des compagnons de route et des inconnus.</p>